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article de notre partenaire Natura Sciences.com
Le mystère de la disparition des abeilles - Documentaires
biodiversité En 2007, des effondrements d'abeilles
s'observent dans le monde entier : Amérique du
Sud, Taiwan, Chine… 5 millions d'abeilles disparaissent
en 48h en Croatie.
Des mortalités inexpliquées sont observées à travers
toute l'Europe.
Partout autour du monde, les abeilles sont en
train de mourir... Depuis 2006, aux Etats-Unis,
des disparitions soudaines et massives d'abeilles
sont observées. A l'intérieur des ruches, aucune
trace des ouvrières, mais une reine en bonne santé,
des larves viables et une poignée de jeunes ouvrières
affaiblies: C'est le syndrome d'effondrement des
colonies (CCD). Les pertes peuvent atteindre jusqu'à
90%. Globalement, 36% des colonies meurent chaque
année depuis 2006 et un total de 35 états du pays
est touché. En 2007, des effondrements s'observent
dans le monde entier : Amérique du Sud, Taiwan,
Chine… 5 millions d'abeilles disparaissent en
48h en Croatie. Des mortalités inexpliquées sont
observées à travers toute l'Europe. C'est le syndrome
d'effondrement des colonies.
Le Mystère de la disparition des abeilles enquête
sur les différentes causes possibles de ces disparitions
: des pathogènes inconnus, les pesticides, les
OGM, etc. Une piste suivie est celle du Varroa
destructor, un acarien qui se fixe sur le corps
des abeilles pour lui pomper le sang. En abaissant
leurs défenses immunitaires, il transmet de nombreux
virus. Mais le varroa pose problème depuis une
trentaine d'années et ne peut être seul responsable
du CCD…
Les études scientifiques ont montré que plusieurs
facteurs étaient à considérer. Les interactions
entre ces différents facteurs amplifient fortement
leurs effets. Impossible d'incriminer les seuls
pesticides, mais il semblerait qu'à des niveaux
indétectables, les pesticides néonicotinoïdes
affaiblissent encore l'immunité des abeilles.
Ainsi, combinés à un virus, ou à un champignon,
les effets de ces produits pourraient être multipliés.
Est-ce là la réponse à l'énigme ?
Un tiers de notre alimentation dépend directement
de l'activité pollinisatrice des abeilles. Leur
destruction menace cette alimentation et surtout
la quasi-totalité des fruits et légumes. Ainsi,
la pollinisation des 300 000 ha d'amandiers californiens
nécessite, chaque année, 36 milliards d'abeilles.
Sans elles, seulement 10 kg d'amandes sont obtenues
par hectare. Mais grâce à leur travail, les rendements
grimpent à 700 kg par hectare. 80% des amandes
du monde sont cultivées en Californie et il n'y
aura bientôt plus assez d'abeilles pour assurer
ce travail. En manque d'abeilles, des ouvrières
sont importées d'Australie en 2005. Un an plus
tard, le CCD apparaît. Faut-il y voir un lien
? Usage à outrance de pesticides, dopage des abeilles,
reines remplacées annuellement, tout le mode de
vie des abeilles est bouleversé. Dans ce contexte,
les abeilles sont transportées et considérées
comme du bétail. Il s'agit d'abeilles itinérantes,
transportées par camions et servant à la pollinisation
à l'échelle industrielle. Les abeilles sont envoyées
d'exploitation en exploitation à travers tout
le pays pour polliniser à tour de rôle amandiers,
pommiers, etc. Les milieux naturels sont riches
en variétés de pollen et en nutriments. Les monocultures
n'engendrent qu'une seule source de pollen. Pour
éviter des carences, un système d'alimentation
riche en protéines, graisses, vitamines et minéraux
est mis en place dans les rucges. On va jusqu'à
leur donner des antibiotiques par prévention,
car il n'est plus possible pour elles de s'adapter.
L'agriculture industrielle a besoin de milliards
d'abeilles, mais celles-ci ne peuvent survivre
dans un environnement résultant de celle-ci.
Il a été montré que les abeilles ont une faiblesse
génétique immunitaire et une faiblesse face à
la détoxification. Elles sont pratiquement sans
défenses face aux pesticides. Si la cause du CCD
n'est pas encore totalement connue, de nombreuses
pistes sont à l'étude, car la disparition des
abeilles serait une calamité pour l'humanité.
Les apiculteurs et leurs abeilles ont trouvé refuge
dans les villes… Elles s'y sentent mieux, meurent
moins et produisent plus de miel.
L'enquête menée par Mark Daniels réussit à rendre
avec clarté un problème aux enjeux divers et complexes.
Sa caméra fait le tour d'une planète apicole expressive
et diverse, qui doute et s'interroge. Ce documentaire
est un vrai signal d'alarme de l'état de nos campagnes
et s'interroge sur le rôle que nous avons tous
à jouer. http://www.natura-sciences.com/Biodiversite/Documentaires/Mystere-disparition-abeilles.html
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