Pesticides et santé : préférez les fruits et légumes bio
Asthme, infertilité, Alzheimer, cancers… Les pesticides vaporisés sur les fruits et légumes sont dangereux pour la santé. Une bonne raison de passer au bio !
Quand les fruits et légumes deviennent toxiques
Et si manger cinq fruits et légumes par jour était mauvais ?
Une idée qui semble étrange à notre époque où tout porte à consommer plus de végétaux ! Les fruits et légumes permettraient de prévenir les cancers, les maladies cardiovasculaires et d’Alzheimer, d’avoir une jolie peau, et d’être en forme grâce à leur teneur en fibres et en vitamines. Ils seraient même bons pour le moral
Mais ils peuvent au contraire être une cause des troubles énoncés plus haut, lorsqu’ils ont été arrosés de pesticides destinés à les protéger des mauvaises herbes, des insectes et des champignons.La majorité des végétaux que nous consommons (même les pates au blé !) présente des résidus de ces produits chimiques. De manière générale, les fruits sont plus contaminés que les légumes, comme le montre l’enquête annuelle de l’EFSA, autorité européenne de sécurité alimentaire relayée par le Huffington Post :
Les fruits dont il faut le plus se méfier sont les framboises (75,9% des échantillons analysés contaminés), les agrumes (75%), les raisins (73,8%), les fraises (71,3%), les fruits à pépins (65,2%) et ceux à noyaux (54,8).Côté légumes c’est un tout petit peu moins effrayant avec 66% des poivrons contaminés, la moitié des salades, 40% des légumes secs, et 37,7% des concombres et courgettes.
En revanche, les alliums tels que les oignons, les échalotes, et l’ail sont moins à risques (13,6% des échantillons “seulement” sont contaminés) tout comme les légumes racines que sont les pommes de terre et les radis. Ces végétaux poussent dans la terre et ne sont donc pas pulvérisés de pesticides, utilisés à l’extérieur.
Effets des pesticides sur la santé
Ces pesticides agricoles sont qualifiés de “perturbateurs endocriniens” car ils sont suspectés de troubler le système endocrinien responsable de la production d’hormones. Ils pourraient ainsi bouleverser l’organisme d’une personne et de sa descendance. A noter que certains liens de cause à effet sont encore à creuser car certains facteurs de risques n’ont pas été identifiés.
Les agriculteurs qui utilisent des pesticides dans l’exercice de leur métier sont les plus touchés par ces bouleversements qui peuvent être :
• Des cancers appelés hémopathies malignes, des tumeurs cérébrales, des cancers de l’estomac et du pancréas, et des cancers hormonodépendants comme ceux touchant la prostate, les testicules, les seins, et les ovaires.
• Des troubles de la reproduction et de la gestation : les pesticides seraient en partie responsables de troubles de la fertilité masculine. Leurs effets sur la femme doivent être étudiés. Ils sont également soupçonnés de provoquer des malformations congénitales.
• Des modifications du comportement et des troubles cognitifs affectant la mémoire, l’attention et la fluidité mentale. L’exposition des enfants et des fœtus à des pesticides entrainerait des difficultés à l’apprentissage.
• Maladies d’Alzheimer et de Parkinson : l’exposition aux pesticides augmente les risques de la développer des maladies neurodégénératives.
• Des perturbations du métabolisme comme le diabète et l’obésité
• Des maladies cardiovasculaires
• De l’asthme peut être développé à cause de l’exposition aux pesticides.
• De l’acné peut aussi apparaitre ainsi que des réactions cutanées dûes à la manipulation de certains herbicides.
Comment éviter les pesticides ?
Si certains pesticides sont désormais interdits, cela n’empêche pas quelques agriculteurs de les utiliser. Une récente enquête de l’Association Génération Futures a permis de déceler sur deux échantillons de fraises françaises des traces d’endosulfan, un pesticides de la famille des organochlorés interdits depuis 2005 ! De plus, 70% des fraises (provenant de France et d’Espagne) étudiées présentaient des résidus de pesticides qualifiés de perturbateurs endocriniens.
Si manger une fois un fruit cultivé avec des pesticides est sans gravité, l’accumulation d’exposition à différents perturbateurs endocriniens -présents notamment dans certains emballages ou produits de beauté et d’hygiène utilisés au quotidien (certains dentifrices, déodorants…)- peut-être extrêmement nocive. Les scientifiques parlent d’effet cocktail.
Il convient donc d’adopter certains comportements :
• Préférez les fruits et légumes de saison et en provenance de l’Union Européenne car les lois concernant les pesticides y sont plus fermes.