Les graines de cannabis en tant que traitement contre la maladie d’Alzheimer
La démence est une perte ou réduction sérieuse des capacités cognitives, qui peut être temporaire comme elle peut au contraire constituer un déclin psychologique à long terme. Il existe de nombreuses maladies qui sont considérées comme des formes de démence.
Parmi les déclinaisons les plus communes et connues de la démence, on peut citer la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, ou encore la maladie de Huntington.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative caractérisée par une perte progressive des fonctions mentales, avec pour éléments clés, la mémoire et les fonctions cognitives. Il s’agit de la forme de démence la plus répandue, et qui même de nos jours, est considérée comme irréversible.
Les origines de la maladie restent encore relativement inconnues, bien que certains paramètres génétiques ou environnementaux puissent être mis en cause.
Le symptôme principal de la maladie d’Alzheimer est la perte de mémoire, symptôme qui évolue avec le temps du stade de simple distraction à celui de perte de mémoire définitive.
Ultérieurement, d’autres symptômes apparaissent, en raison de la progression de la maladie dans les différents cortex cérébraux, provoquant des troubles cognitifs importants pouvant mener entre autres à des comportements tels qu’irritabilité, troubles de l’humeur, ou troubles du langage. A terme, le patient perd ses fonctions autonomes, ce qui entraine son décès.
Cette maladie atteint majoritairement les personnes de plus de 65 ans, bien qu’elle puisse également toucher des personnes plus jeunes. Sa période de progression se situe autour de 3 à 8 ans une fois le diagnostic confirmé.
Comme dans le cas de nombreuses autres formes de démence, la médecine moderne ne peut proposer aucune solution curative. Des traitements palliatifs existent cependant, et ont un impact sur les symptômes principaux de la maladie, toutefois cette solution est temporaire puisqu’elle ne fonctionne que jusqu’à un certain stade, la progression de la maladie rendant tous les traitements inefficaces au long terme.
La dégénérescence des cellules qui caractérise la maladie d’Alzheimer va de pair avec une inflammation chronique du cerveau. C’est pourquoi la recherche a décidé de se pencher sur les cannabinoïdes, qui sont les substances chimiques présentes dans le cannabis ainsi que dans le corps humain, et leurs possibles effets sur ce symptôme, puisque le cannabis est généralement reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires.
De nombreux tests ont été effectués en laboratoire sur des sujets animaux, et il a pu être déterminé par le biais de ces tests que l’usage d’une drogue 
synthétique similaire au cannabis et administrée à des sujets tests jeunes comme âgés résultait en une amélioration de la mémoire dans les deux cas.
C’est pourquoi la recherche dans ce domaine est active, et il y a quelques années, de nouvelles découvertes ont été faites, indiquant que le cannabis pourrait via un certain mécanisme moléculaire avoir un impact sur la progression des symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Une étude réalisée en 2005 a pu explorer les effets des cannabinoïdes sur les fonctions du cerveau par le biais de tissus cérébraux animaux et humains. Il a été dans un premier temps observé que les tissus cérébraux de patients décédés de la maladie d’Alzheimer bénéficiaient d’une fonction très réduite du système endocannabinoïde comparé à celui de personnes décédées dans la même tranche d’âge pour des raisons différentes. Il a pu être conclu à partir de cette observation que les patients atteints d’Alzheimer perdent la capacité de bénéficier des effets apportés par les cannabinoïdes naturellement secrétés par l’organisme.
En outre, des tests avancés de cette étude ont pu montrer la capacité des cannabinoïdes à arrêter le processus neurodégénératif qui caractérise la maladie, mais la préoccupation principale des médecins à ce sujet provient des propriétés psychoactives du cannabis, puisque les effets provoqués par celles-ci pourraient non seulement s’avérer être des effets secondaires considérables, mais pourraient même amener en cas de surdose une perte de mémoire accrue, et des fonctions cognitives encore plus impactées. En d’autres mots, l’effet attendu pourrait s’avérer quasiment inversé, accélérant alors la perte de l’autonomie.
Bien que les cannabinoïdes soient capables de freiner et même arrêter la dégénérescence cellulaire, le fait que le THC puisse affecter d’autres fonctions cérébrales ainsi que certains signaux nécessaires au fonctionnements cérébral, nerveux et immunitaire ne peut être ignoré.
A un niveau empirique toutefois, il a été constaté que les personnes entrant dans la tranche d’âge prédisposée à être atteinte de la maladie d’Alzheimer (plus de 65 ans), et ayant consommé du cannabis régulièrement, par exemple dans les années 70, auraient bénéficié des effets neuroprotecteurs de celui-ci, ce qui expliquerait partiellement pourquoi ceux-ci ne sont pas atteints par la maladie. Pour les raisons citées ci-dessus en revanche, il reste déconseillé aux patients déjà atteints de la maladie d’Alzheimer de s’auto médicamenter par le biais de cannabis médical comme non médical, compte tenu de la probabilité haute que celui-ci ne soit pas adapté.
Très récemment, une avancée a eu lieu dans la recherche concernant les effets psychoactifs du cannabis médical, puisqu’il a été découvert que la clé du problème des effets secondaires pourrait être d’associer le cannabis avec un médicament anti-inflammatoire non-stéroïdien, tel que l’ibuprofène.
Il semblerait d’après cette nouvelle étude qu’il soit possible de séparer les effets psychoactifs du cannabis de ceux nécessaires à soulager les symptômes de la maladie d’Alzheimer. Il suffirait d’ajouter un inhibiteur spécifique aux cannabinoïdes pour pouvoir éradiquer tout effet non désiré, inhibiteur similaire à l’ibuprofène que l’on peut trouver en pharmacie très facilement. Cette nouvelle a bouleversé la recherche en ce sens, puisqu’il s’agit aujourd’hui de la seule piste concernant un traitement pouvant soulager cette forme spécifique de démence.
Il n’est donc à ce jour pas déraisonnable de s’attendre à de possibles traitements mis en pratique dans un délai relativement court.
Source : Equipe éditoriale de Weed Seed Shop
