Dans
un marché
où tous
les coups semblent
permis, où
la corruption
est présente
et la manipulation
souvent reine,
est-il payant
d'être
honnête
? Peut-on
respecter nos
valeurs personnelles
en étant
soucieux du
bien commun
et de celui
de l'entreprise
? Comment
peut-on concilier
nos besoins
et ceux du domaine
des affaires
? Peut-on
être propriétaire
d'une entreprise
éthique
et demeurer
en affaires
? Qu'est-ce
que le respect
en vente ? Comment
en tant que
consommateur
peut-on éviter
de se faire
manipuler ?
Tant de questions
qu'il est légitime
de se poser
car les enjeux
croissants d'argent
et de pouvoir
nous mènent
à questionner
les comportements
des entreprises
et de certains
de leurs employés.
C'est la crise
éthique
!
Sujet
chaud à
travers le monde,
l'éthique
ou le manque
d'éthique
du milieu du
travail à
un impact majeur
sur le monde
des affaires
de demain.
Partout sur
la planète
des dirigeants
d'entreprise
se positionnent
en faveur de
l'éthique
: «Je
suis inquiet
pour la génération
suivante.
Les jeunes ont
des affaires
une vision western
: gagne celui
qui tire le
plus vite.
Pour être
riche il faut
être malhonnête...»
(témoignage
de responsable
d'entreprise
en France.)
Même chez
nous les questions
sur l'éthique
et le changement
des mentalités
sont essentielles
«Je suis
persuadé
qu'elle (l'éthique)
doit être
accomplie dans
les plus brefs
délais,
si nous voulons
que nos successeurs
- la jeunesse
d'aujourd'hui
- évitent
les pièges
du «Je
m'en-foutisme»
traditionnel,
et contribuent
à bâtir
une société
plus respectueuse
de la dignité
de chaque être
humain »
(Donald G. Wayland,
Université
Laval)
Mais
comment se vit
donc l'éthique
et la déontologie
au travail si
on est propriétaire
d'une entreprise
et à
quels problèmes
sommes-nous
confrontés
?
Se
peut-il que
réussir
en affaires
est seulement
la panacée
des abuseurs,
des profiteurs,
des menteurs
et des sans
scrupule ?
Comment résoudre
l'impasse du
milieu traditionnel
des affaires
? Comment
faire des affaires
sans se faire
avoir ou sans
être un
requin vorace
attaquant sa
proie ?
Nos modèles
traditionnels
de PDG de compagnie
ressemblent
plus souvent
à ceux
d'un tyran et
tortionnaire,
plutôt
qu'à
ceux d'un être
épanoui
et généreux.
Comment peut-on
espérer
créer
des gens d'affaires
sains et heureux,
si ce que nous
montrent les
marchés
internationaux
et la mondialisation,
est que la réussite
financière
passe par la
trahison et
l'envie ?
C'est
pas toujours
facile mais
il est essentiel
et payant d'être
honnête.
Les valeurs
morales telles
que ne pas trahir
sa promesse,
ne pas voler,
ne pas chercher
la vengeance,
respecter la
confidentialité
et la liberté
des autres,
ne pas abuser
de son pouvoir,
éviter
les conflits
d'intérêt,
ne pas intimider,
frauder, faire
du chantage,
ne pas faire
de marketing
abusif, etc.
sont quelques
éléments
importants de
l'installation
d'un climat
de confiance.
L'éthique
en affaire c'est
la valeur ajoutée
qui propose
des actions
permettant l'augmentation
de la productivité
et de la performance
de l'entreprise.
C'est l'établissement
d'un climat
de commun accord
entre tous les
intervenants
au travail.
C'est la transparence
et la communication
efficace qui
permet à
chacun de se
respecter dans
sa différence
et d'agir en
lien avec les
valeurs et la
culture de l'entreprise.
Bref, l'éthique
en affaires
c'est d'être
en affaires
avec soi, avec
nos collègues,
avec nos clients
et fournisseurs
et avec l'entreprise
qui nous embauche.
Cela requiert
parfois des
efforts afin
de modifier
les comportements
et prendre le
virage de l'éthique.
L'éthique
commence par
soi, par notre
perception de
ce qu'est l'éthique,
de nos valeurs,
de notre morale
et du respect
de notre mission
de vie, de cette
légende
personnelle
qu'il nous est
essentiel d'intégrer
autant au travail
que dans tous
les autres domaines
de notre vie.
Car en réalité
qui parmi nous
désire
réellement
être non-éthique
? Être
reconnu, comme
étant
une personne
inhumaine et
sans respect
aucun pour ses
employés,
collègues
et compétiteurs
? Très
peu d'entre
nous en fait
et très
peu se sentent
à l'aise
dans le marché
financier actuel.
Alors certains
décident
d'être
hors norme et
de faire des
affaires différemment.
D'autres, à
cause du conflit
que cela crée
avec eux-mêmes,
n'arrivent pas
à atteindre
la réussite
qu'ils savent
qu'ils méritent.
Certains dissocient
la vie professionnelle
et leur vie
personnelle,
créant
ainsi des expressions
du genre: «Je
suis dur en
affaires c'est
vrai, mais c'est
nécessaire,
sinon je ne
survivrais pas.
Ma nature cependant,
est d'être
doux comme un
agneau».
On finit par
croire
l'adage : «les
affaires c'est
les affaires,
il n'y a pas
d'amis.».
On devient différent,
à la
limite une autre
personne, selon
le contexte.
Et même
si très
peu souhaitent
réussir
en affaires
et échouer
leur vie personnelle,
malheureusement
cela est souvent
le cas.
Par contre,
il est rare
qu'une personne
en affaires
est heureuse
de l'être,
si cela met
en péril
l'atteinte de
ses objectifs
de vie.
Comment se fait-il
qu'on en arrive
là ?
Est-il obligatoire
de réussir
seulement un
aspect de notre
vie et de compromettre
tous les autres
? Bien
sûr que
non. Alors
que se passe-t-il
?
Nous
oublions l'essentiel,
qui est l'atteinte
de notre mission
de vie et le
respect du chemin
qui est le nôtre.
Soyons en affaires
avec notre coeur
et notre âme
et permettons-nous
de réussir
financièrement,
malgré
le fait d'être
une bonne personne
! Faisons
la promotion
de valeurs positives
telles que l'honnêteté,
la tolérance,
la vérité,
le respect,
la loyauté,
la rigueur,
l'écoute,
la collaboration
etc..
Il est crucial,
pour réussir
son être
en affaires,
d'appliquer
une éthique
respectueuse
de nos critères
et de notre
chemin de vie.
Répondez
aux questions
fondamentales
suivantes:
Qu'est-ce qui
est important
pour moi dans
ma vie ?
Ce que je vis
présentement
est-il en lien
avec ma légende
personnelle
? Que
dois-je faire
pour atteindre
mon but de vie
? Ces
réflexions
permettent d'harmoniser
notre vie professionnelle
et font ainsi
mentir les schémas
traditionnels
de gens d'affaires
dénués
d'humanité.
Nous devenons
alors une meilleure
personne d'affaires,
ce qui demande
de devenir un
meilleur être
humain.
Si
l'on souhaite
réussir
dans tous les
aspects de notre
vie, nous devons
définir
clairement nos
rêves,
espoirs, valeurs
et croyances.
Ceci, dans le
but de se réaliser
et de réaliser
le but ultime
de notre vie.
Comme Montaigne
l'a si bien
dit: «Le
chef-d'oeuvre
glorieux de
l'homme est
de vivre selon
sa raison d'être».
Encore faut-il
la découvrir,
ce qui est fondamentalement
important pour
nous.
Quel est le
sens que nous
donnons à
notre vie ?
Pourquoi choisissons-nous
d'être
en affaires
? Quelle
est notre définition
de la réussite
?
Lors
de conférences
et ateliers
que j'anime
pour les gens
d'affaires,
je leur pose
souvent la question:
«Qu'est-ce
qui est important
pour vous, dans
le fait d'être
en affaires
?» et
j'ai régulièrement
entendu des:
«Je le
fais pour me
faire plaisir»,
«J'aime
relever des
défis»,
«Je chéris
mon autonomie»,
«Je m'affirme»,
«Ça
me valorise».
Notre motivation,
qui est ce qu'il
y a de plus
fondamental
en nous, provient
rarement du
fait de faire
des sous seulement.
«Gagner
de l'argent»
est très
peu cité
comme élément
de motivation
et lorsqu'il
l'est, il ne
vient que loin
après
d'autres valeurs
et ce, même
pour les gens
d'affaires très
fortunés.
Mais vous, qu'est-ce
qui vous pousse
de l'avant ?
Définissez
et découvrez
les émotions
qui donnent
un sens à
votre vie en
répondant
aux questions
suivantes:
A)
J'aimerais vivre
dans un monde
... Ma
vision de vie
est de créer
un monde ...
B) Ce que j'aimerais
faire (ou ce
que je fais),
afin d'offrir
ma contribution
aux autres est
... Je
vais le créer
en faisant ...
C) Les qualités
qui me décrivent
le mieux sont
... Je
vais manifester
... tout
en vivant ma
mission.
Reprenez
les énoncés
des points A,
B et C et composez
une phrase qui
reflète
votre mission
de vie.
Maintenant,
il ne reste
qu'à
l'incorporer
au domaine des
affaires, afin
d'appliquer
votre processus
décisionnel
d'éthique.
Car nos choix
éthiques
reposent grandement
sur notre vision
du monde le
meilleur.
Que
l'on soit patron,
employé,
vendeur ou acheteur,
dans un contexte
d'éthique,
le respect et
la communication
sont des éléments
clés.
Ainsi dans une
situation de
confrontation
ou de manque
d'éthique
on pourra utiliser
un modèle
d'intervention
suivant des
étapes
saines respectant
des principes
important pour
toutes les personnes
concernées.
Prenant en considération
que nous sommes
influencés
dès le
départ
par notre propre
code de déontologie,
voici un modèle
fonctionnel
d'intervention
en éthique
que vous pourrez
utiliser au
travail :
1.
Identification
claire du dilemme
éthique.
2. Établissement
des faits et
des personnes
concernées.
3. Clarification
des valeurs
et vision étant
en jeu ou en
conflit.
4. Découverte
des solutions
possibles et
de leurs conséquences.
L'application
et la mise en
place de processus
d'intervention
en éthique
permettant de
créer
un monde plus
humain où
il fait bon
vivre.
Ainsi, la morale
des affaires
est un enjeu
important dans
la réussite
personnelle
et professionnelle
pour chacun
de nous.
Alors disons
ensemble : «
Les problèmes
d'éthique
en affaires,
ça va
faire !».
Et passons à
l'action en
instaurant dans
nos milieux
encore plus
d'honnêteté,
de transparence
et de respect.
L'éthique
en affaires
c'est l'affaire
de tous.
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