On
entend souvent
dire que «le
monde est malade
!».
Mais, la plupart
du temps, c'est
nous qui le
rendons tel.
En fait, notre
seul langage
quotidien, même
lorsqu'il ne
dépasse
pas le stade
de la pensée,
y contribue.
Les mots et
les expressions
que nous utilisons
couramment influencent
à la
fois notre attitude
et notre comportement
envers les autres.
La parole est
pouvoir.
Elle peut faire
autant de dégâts
qu'une bombe
atomique ou
s'avérer
aussi bienfaisante
que le meilleur
des médicaments.
Il est essentiel
de redécouvrir
les clés
d'un langage
sain pour le
corps et pour
l'esprit et
éliminer
de notre vocabulaire
tous les mots
«toxiques»
et destructeurs.
Le
pouvoir des
mots est immense
: dans plusieurs
cas, ils
font la différence
entre la réussite
et l'échec.
Car non seulement
les mots sont-ils
la source de
nos émotions
mais ils nous
portent à
l'action.
Par exemple,
la liberté
dont jouissent
aujourd'hui
les Américains
est en grande
partie tributaire
de ces mots,
prononcés
lors de leur
révolte
contre l'Angleterre
: «Dans
le cours des
grands événements
humains, lorsqu'un
peuple doit
dissoudre les
liens politiques
qui les attachent
à un
autre...».
Cette simple
déclaration
d'indépendance
a donné
naissance à
une grande nation.
Choisir judicieusement
les mots pour
décrire
nos expériences
de vie peut
intensifier
nos émotions
ou les amoindrir.
Si
vous faites
un voyage merveilleux
et n'avez que
les mots «assez
bien»
ou même
«pas pire»
pour le décrire,
vous risquez...
de n'avoir rien
à raconter
de retour à
la maison !
Les personnes
qui ont un vocabulaire
pauvre ou inapproprié
(nous connaissons
tous quelqu'un
qui trouve tout
«écoeurant»)
appauvrissent
leurs expériences
de vie.
Et cela, non
seulement dans
leur communication
avec les autres
mais aussi avec
elles-mêmes.
Faut-il rappeler
que la pensée
est formée
de mots qui
sont en quelque
sorte projetés
sur un «écran
intérieur»
? «Détester»
votre travail
ou votre apparence
vous fera passer
votre vie dans
la haine, (même
si ce n'est
pas ce que vous
voulez dire...).
Alors qu'affirmer
: «je
préférerais
faire autre
chose»
ou «j'aimerais
changer mon
physique»,
en plus d'être
meilleur pour
votre moral,
risque de vous
faire passer
à l'action
et changer effectivement
les choses.
Les
émotions
négatives,
suscitées
très
souvent par
des mots négatifs,
nous détruisent.
Au lieu de dire:
«je suis
en colère»
ou «cela
m'enrage !»,
est-il préférable
de dire : «cela
m'ennuie un
peu» ou
«cela
m'indispose».
Car la colère
empêche
de voir clair
et la rage fait
perdre le contrôle.
Et les gens
qui agissent
ainsi sont quasi
assurés
de perdre.
Changer les
mots pour la
décrire
changent notre
expérience.
Les mots peuvent
nous vider de
notre énergie
ou, au contraire,
la décupler.
Car notre cerveau
aime le plaisir
et déteste
la souffrance.
Être «déprimé»
ne peut que
nous paralyser;
alors que si
on se dit plutôt
qu'on est «à
un point tournant»,
eh bien ! ça
va déjà
mieux et on
peut faire quelque
chose.
DES
ADOUCISSEURS
L'importance
que nous
accordons aux
étiquettes
modifie profondément
notre perception
de la réalité.
Ainsi, plusieurs
personnes
aux États-Unis
voyaient le
communisme comme
un danger mortel...
tout en ne sachant
pas du tout
ce que c'était.
Durant les années
cinquante, il
suffisait de
qualifier quelqu'un
de ce terme
pour qu'il devienne
ostracisé
et finisse en
prison, dans
un hôpital
psychiatrique
ou s'exile...
De
la même
façon,
dès qu'une
maladie est
nommée,
on peut remarquer
que l'état
du malade se
détériore.
Apprenez à
quelqu'un qu'il
est atteint
de «cancer»,
de «sclérose
en plaques»
ou de «maladie
cardiaque»
et son système
immunitaire
se mettra à
se détériorer.
Dites à
quelqu'un qu'il
est laid, maladroit
et stupide et...
il agira de
telle façon
que ces qualificatifs
se vérifieront.
Si vous dites
que vous «mourez
de faim»
au lieu de dire
que vous avez
«un peu
faim»,
vous mangerez
probablement
trop.
Dire à
un employé
ou à
un enfant qu'on
n'est «pas
content»
le mettra sur
la défensive,
préoccupé
de se justifier.
Le temps que
l'on débatte
qui a raison
et qui a tort...
ne règle
pas la situation.
Alors que dire
que «quelque
chose nous préoccupe
un peu et qu'il
serait bon d'en
parler»,
diminue l'intensité
du champ émotionnel
et permet de
régler
le cas plus
facilement.
Et... cela évite
surtout de dire
des choses que
l'on risque
de regretter
par après.
Car amoindrir
sa souffrance
passe par l'adoucissement
de celle des
autres...
LE
VERBE SE FAIT
CHAIR
De
tous temps,
les maîtres
spirituels ont
demandé
à leurs
disciples de
ne pas s'abandonner
à des
idées
noires et à
des pensées
malsaines et
exigé
de contrôler
leurs paroles.
Toutes les religions
insistent sur
l'importance
des mots, dont
l'influence
sur leurs ouailles
est reconnue
par les prêtres.
Car c'est connu:
«le verbe
crée
!».
Quels
maux cachent
les mots ?
Certaines phrases,
structures et
expressions
nous aliènent.
Généralisations,
omissions ou
distorsions
émaillent
de nos conversations
et nous donnent
une représentation
faussée
de la réalité.
Le langage transformationnel,
ainsi que certains
modèles
issus de la
linguistique
en programmation
neurolinguistique
(PNL) et de
l'hypnose éricksonienne,
rejoignent à
ce propos les
anciennes traditions
spirituelles.
C'est une technique
de changement
à la
fois simple
et efficace,
qui se manifeste
à travers
ce que nous
utilisons le
plus : la parole.
La
majorité
d'entre nous
avons appris
à nous
exprimer de
façon
incongrue et
inefficace.
Par exemple,
nous sommes
habitués
à dire
ce que nous
ne voulons pas
au lieu d'exprimer
ce que nous
voulons.
Par conséquent,
nous nous éloignons
de notre but
au lieu de nous
en rapprocher.
De plus, nos
conversations
sont très
souvent émaillées
de formules
négatives
et de mots «toxiques»
et limitatifs
au lieu de termes
dynamisants.
Et cela, sans
compter que
nous ne disons
pas toujours
le fond de notre
pensée,
ni exactement
ce que nous
voulons.
Afin
d'y remédier,
il importe de
dire ce que
l'on veut, de
formuler sa
pensée
de façon
positive et...
de changer d'état
tout en se permettant
de redécouvrir
l'importance
d'un langage
sain.
Chacun
des mots que
nous utilisons
entre dans notre
mémoire
physiologique,
elle-même
reliée
à l'apprentissage
de ces termes
et/ou à
des émotions.
C'est tellement
simple !
Nous n'avons
qu'à
être à
l'écoute
de nos paroles
et corriger
les failles
qui s'y trouvent,
afin de devenir
plus positifs,
plus heureux,
plus agréables
envers soi et
envers les autres.
Ce n'est pas
rien : cela
peut tout simplement
nous permettre
d'atteindre
les objectifs
qu'on s'est
fixés
dans la vie.
1. DITES
CE QUE VOUS
VOULEZ
Allez
vers ce dont
vous voulez
au lieu de ce
que vous ne
voulez pas.
On perd énormément
d'énergie
à fuir
et/ou cacher
les problèmes.
Par exemple,
si vous êtes
à la
recherche de
l'âme
soeur, au lieu
de dire : «Je
cherche une
personne qui
n'est pas alcoolique,
qui ne fume
pas, qui ne...»,
vous devriez
dire «Je
cherche une
personne qui
est sobre, non-fumeur,
qui ne..».
2.
FORMULEZ-LE
POSITIVEMENT
L'inconscient
n'accepte pas
la négation.
Si l'on vous
enjoint de ne
pas penser à
un éléphant
bleu avec une
boucle rouge
autour du cou,
non seulement
vous y penserez
forcément
en raison de
l'interdit mais...
pour arriver
à ne
pas se le représenter,
votre inconscient
devra tout d'abord
le «voir»,
cet éléphant
!... À
chaque fois
qu'on utilise
une négation
(ne pas), on
obtient exactement
l'effet contraire.
Par exemple,
si vous dites
à un
enfant «Ne
joue pas dans
la rue !»,
il y a de très
fortes chances
pour qu'il s'y
jette avec enthousiasme.
Alors qu'une
phrase toute
simple mais
positive comme
: «Joue
sur la pelouse
!» l'incitera
davantage à
obéir
car cette recommandation
est spécifique,
formulée
de façon
positive et
dit ce que l'on
désire,
plutôt
que ce que l'on
ne veut pas.
3.
TENEZ COMPTE
DE LA CHARGE
ÉMOTIVE
Chaque
mot que nous
utilisons contient
une charge émotive.
Et à
chaque fois
que nous l'utilisons,
nous revivons
cet état
émotif;
de là
l'importance
d'en contrôler
l'influence.
Par exemple,
dire : «Je
suis triste»
crée
encore plus
de tristesse
dans notre subconscient.
Penser : «Je
suis épuisé»
nous rend encore
plus fatigué.
Alors qu'il
suffit d'utiliser
des mots «dynamisants»
pour modifier
immédiatement
son état.
Tout en disant
la vérité,
il importe de
dire ce que
l'on veut plutôt
que ce qu'on
ne veut pas.
Par exemple,
«J'apprends
à me
reposer»,
plutôt
que : «Je
suis épuisé»;
«Je suis
prêt à
passer à
autre chose»
plutôt
que : «J'en
ai assez»,
etc.
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