DEFINITION
Découverte par Emile Coué, souvent
ridiculisée, l’auto suggestion est
en fait le premier placebo. (Est
placebo tout médicament dépourvu
d’action sur l’organisme. Le patient
est persuadé qu’il a en main le
remède qui va le guérir). L’effet
sur les patients était phénoménal,
amenant souvent la guérison. Nous
savons aujourd’hui que la notion
de croire permet de guérir même
des maladies graves.
L’auto suggestion est une « croyance
» ou nouvelle donnée que l’inconscient
intègre. Pour avoir une bonne intégration
de la nouvelle donnée, quelle qu’elle
soit, il faut employer le bon outil
: La répétition.
Avoir un bon outil est une chose,
bien l’employer en est une autre,
il faut apprendre à bien procéder.
PROCEDURE
Non
obsessionnel : Il ne
faut pas que la répétition devienne
obsession comme le sont la plus
part des pensées négatives, comme
se répéter mille fois un événement
malheureux qui a marqué notre journée
ou notre vie.
Acceptées
: Les suggestions doivent
être acceptées par nous, il faut
un accord entre la démarche du choix
de la suggestion et notre identité,
croyance. C’est un point clé très
important.
Un
petit pas à la fois :
La suggestion doit toujours être
un synonyme de progrès pour nous,
non un changement radical d’un seul
coup.
Comment
répéter : La suggestion
se répète une vingtaine de fois
environs, ce qui prend maximum 4
à 5 minutes, et ce trois fois par
jour. (le matin au lever, à midi
et le soir avant de se coucher).
Nb : répéter des centaines de fois
la même suggestion donne l’effet
inverse de celui recherché.
En
douceur : Se répéter
comme une berceuse, avec douceur,
sans force de volonté (la volonté
n’a rien à voir avec la pratique
de l’auto suggestion). Se la répéter
comme le yoga mantra qui chemine
doucement jusque dans l’inconscient,
doucement la répétition influence
l’esprit.
En
chantant : Chanter une
auto suggestion est favorable car
l’hémisphère droit du cerveau est
atteint. La suggestiologie consiste
à se répéter les formules avec une
musique de relaxation, ce qui a
pour effet de déconnecter l’activité
de l’hémisphère gauche. Les formules
accèdent alors directement à l’inconscient.
Des tests d’efficacités ont montré
que les effets étaient multipliés
par quatre en deux fois moins de
temps !
Les
sens : Mais
ce n’est pas tout. Pour avoir des
résultats plus forts et plus rapides,
l’imagination est une très bonne
alliée. Comme le faisait Emile Coué,
fermer les yeux, se relaxer, s’imaginer
que les organes vitaux fonctionnent
de mieux en mieux est une autre
clé de réussite. Il s’agit ici d’utiliser
ses sens en notre faveur :
Le
verbe : répéter.
La
vue : écrire
noir sur blanc un texte d’autosuggestion
et le lire, cela décuple les effets
car l’esprit s’imprègne de la suggestion
qui est lue et répétée mentalement.
Idéalement copier ses suggestions
sur une petite fiche que l’on emporte
partout. (rappel : lire 3 fois par
jour une vingtaine de fois).
L’ouie
: répéter
les phrases à haute voix, l’inconscient
à alors l’impression que la suggestion
vient de l’extérieur ce qui produit
une augmentation de l’effet.
Phrases
courtes : Elles sont
préférables, plus les phrases sont
longues moins l’inconscient intègre
le changement. Plus elles sont courtes,
plus les résultats sont probants.
Nous veillerons donc à toujours
raccourcir la phrase.
Construction
de la phrase : le
choix doit être positif à la forme
affirmative. La forme négative donnera
toujours des effets négatifs. Exemple
: je n’ai plus d’oubli. L’inconscient
puisse dans le sens du mot principal
qui dans l’exemple est oubli. C’est
l’antithèse de l’autosuggestion,
les effets négatifs sont augmentés.
Soyons toujours positif, progressif,
cela détermine la réussite. Pour
maigrir il faut dire : je mincis
chaque jour d’avantage, l’idéal
en se regardant dans la glace. Gardons
toujours une idée de progressivité.
Une échelle qui monte graduellement,
un graphique qui montre chaque jour
une amélioration.
Associer
une image mentale : Il
faut s’imaginer dans la situation
que nous désirons obtenir. Exemple
: Le fumeur qui désire arrêter se
répète, suivant la bonne technique,
les bonnes phrases d’auto suggestion
mais il se voit toujours fumer,
il se voit toujours tousser, essoufflé.
Son image mentale reste celle du
fumeur alors qu’il doit s’imaginer
en tant que non fumeur, qui respire
librement.
Pour quelqu’un qui veut réussir
un examen, il s’imagine qu’il répond
à toutes les questions, qu’il reçoit
son diplôme, en aucun cas se visualiser
en face d’une feuille blanche qu’il
est incapable de remplir. Donc il
faut répéter et se visualiser dans
la situation positive pour associer
répétition et image mentale positive.
Autre exemple :
Un entretient que l ‘on redoute
: il faut écrire deux ou trois jours
avant l’entretient, une phrase en
relation avec l’entretient : « mon
entretient avec telle personne s’est
très bien passé ». Le répéter 20x
trois fois, trois fois par jour.
En image mentale, se représenter
la fin de l’entretient et la personne
qui nous félicite. Il n’est pas
besoin de visualiser tout le processus
de la discussion. A noter que nous
nous projetons dans l’avenir, à
la fin de l’entretient.
Nb
: En programmation mentale il arrive
souvent que des pensées fugitives
viennent « interférer ». Il faut
alors les accepter et non les chasser,
une pensée arrive, nous l’accueillons,
nous l’invitons. La démarche est
alors différente qu’en cas de rejet
(agressif en soi), nous transformons
la pensée en quelque chose de positif.
Laisser faire les choses et ne jamais
se forcer à visualiser, pour ne
pas que cela devienne obsessionnel.
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